
EMMA VAN DE MAELE
J’ai commencé l’improvisation sur un coup de tête quand j’avais 12 ans, en Belgique, du côté des Flandres. Eh oui, ma langue maternelle c’est le Flamand. Arrivée en France en 2008, et malgré la barrière de la langue, je me suis directement lancée dans un atelier d’impro, à l’âge de 15 ans. Bien sûr, au début, je faisais des choses qui ne correspondaient pas forcément à la demande mais ceci m’a permis de me focaliser sur le corps.
Le corps pour moi est la base d’une improvisation. Notre corps, c’est un véhicule d’émotions. C’est notre lien à l’autre en plus de de notre regard, autre chose primordial dans l’impro. Un regard peut sauver une impro car quand on se sent perdu, il y a toujours l’autre. On n’est jamais seul sur scène même quand on est seul.
J’adore donc travailler à partir de la musique, des émotions, des corps. Faire des impros sans parole est un pur bonheur aussi pour moi. Comprendre l’autre sans le biais des mots, juste de notre intention et de notre présence qui est déjà beaucoup. Qui est, on peut le dire, une base.
Moi, je suis aussi issue du théâtre. J’ai suivi une formation de théâtre professionnelle de 3 ans à l’EDA à Toulouse. Pendant cette formation, j’ai travaillé le clown, la danse, le chant, la comédie, la tragédie, le masque neutre et la commedia dell’arte. Et continue à me former tous les jours, tout le temps. En ce moment, je me forme à l’escrime de scène et aux patins à roulettes.
Plus on se diversifie, plus on peut s’adapter dans notre art, je trouve.
En soit, je suis quelqu’un de dynamique qui a beaucoup d’énergie à revendre et cela se sent dans ma manière d’encadrer. J’aime donner mon énergie pour booster, pour faire avancer le parcours de chacun.
Un jour on m’a dit : “ Tu as 48 heures dans une journée Emma, on dirait. Tu dois avoir des ressorts à la place des os!”
Et oui, pourquoi pas après tout !?
Dans mes ateliers, j’aime rire et passer du bon temps. Mais aussi, j’aime travailler et faire travailler pour que tout en chacun avance sur son chemin d’improvisateur. Je peux être franche dans ma façon de faire, mais totalement ouverte à la communication, et c’est une nécessité. Ne restons pas avec des mots croupis à l’intérieur de notre corps.
Et puis à la fin du cours j’aime bien prendre le temps de faire un tour de cercle pour s’exprimer à travers un mot qui correspond à l’atelier. Ce qui m’aide aussi à préparer l’atelier prochain, qui est toujours basé sur ce que je vois qui manque et sur ce que je vois qui doit encore être travaillé.
Très régulièrement, dans mes anciens ateliers, à la fin nous allions boire un verre pour discuter de la session ou tout simplement papoter de la vie.
Voilà ce qui me concerne.
Du Emma prête à jouer et travailler avec vous !!